D'où viennent-elles ? pourquoi sont-elles présentent à Jugon ? Quelles solutions pour lutter contre le phénomène ? Quels sont les risques ?
Des questions légitimes auxquelles vous retrouverez des réponses ci-dessous.

Par les caractéristiques de son territoire et les évolutions climatiques constatées à l'échelle mondiale, l'agglomération de Lamballe Terre & Mer accorde une attention toute particulière à la ressource en eau et à sa préservation. Sujet au coeur de sa politique environnementale et de sa compétence Gestion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations (GEMAPI), elle travaille sur la qualité de l'eau et la gestion des cours d'eau et des milieux humides au sein des réflexions sur l'aménagement du territoire.

Dans ce cadre, Lamballe Terre & Mer est propriétaire de plusieurs étendues d'eau sur son territoire et notamment le lac de Jugon, confronté chaque année à une prolifération de cyanobactéries.

Ce phénomène naturel et ses conséquences écologiques, sanitaires et économiques constituent une préoccupation croissante pour Lamballe Terre & Mer qu'elle cherche à ralentir.


D'où viennent les cyanobactéries ? 

Naturellement présentes dans les eaux de rivières et de lacs, les cyanobactéries sont problématiques dès lors qu'elles prolifèrent de façon massive, comme c'est actuellement le cas pour le lac de Jugon mais aussi dans de nombreux autres plans d'eau, voire cours d'eau, en France.

Certaines cyanobactéries peuvent secréter des toxines en quantité importante, ce qui constitue un danger pour l'homme et l'animal.


Pourquoi sont-elles présentes à Jugon ?

Pour se développer, les cyanobactéries ont besoin de lumière, de chaleur et de nutriments. C'est pourquoi elles prolifèrent généralement entre le mois de mai et le mois d'octobre, dans des eaux calmes et riches en azote et en  phosphore. Les étés chauds et secs sont un facteur aggravant car la lame d'eau est plus faible et elle se réchauffe davantage.

C'est l'ensemble de ces facteurs, démultipliés par les fortes chaleurs enregistrées début septembre, qui ont favorisé leur développement sur le lac de Jugon et quelques étendues d'eau stagnante voisines.
 

Comment lutter contre ce phénomène et les risques associés ?

La première étape consiste à prévenir la prolifération.

Ainsi, Lamballe Terre & Mer, à travers son engagement au sein du Contrat Territorial du bassin versant de l'Arguenon, participe à la réduction des transferts de nutriments vers les cours d'eau par des aménagements réalisés en concertation avec certains exploitants agricoles :

  • Préservation et reboisement bocagers (la lutte contre le ruissellement et le lessivage des sols),
  • Aménagement sur les milieux aquatiques (abreuvement pour le bétail, bandes tampons...).

La réduction des apports de phosphore et d'azote dans les eaux de surface reste donc aujourd'hui la seule façon durable de protéger et/ou de restaurer ces écosystèmes vis-à-vis des proliférations de cyanobactéries planctoniques. Néanmoins, une eau de surface naturelle connaîtra toujours des épisodes de prolifération, malgré tous les efforts déployés pour les éviter, d'autant plus avec les effets du dérèglement climatique.

Des solutions curatives par certains procédés (apport d'oxygène ou de micro-organismes spécifiques, utilisation d'ultrasons) ont déjà été expérimentées par le passé sur le territoire de Lamballe Terre & Mer, sans succès. Quant aux traitements chimiques, qui ont pu être réalisés par le passé (apport de sulfate de cuivre), il n'est plus souhaitable de les mettre en place du fait des impacts environnementaux qu'ils occasionnent (disparition de la flore aquatique et mortalité indirecte de la faune dépendant de cette flore).

Enfin, une modification des modes de gestion du plan d'eau n'est pas envisageable, dans la mesure où Lamballe Terre & Mer doit respecter les prescriptions définies par Arrêté Préfectoral.


Un plan d'eau sous surveillance

Il est primordial de concilier les activités nautiques et la protection de la santé des participants. C'est pourquoi, conformément aux préconisations de l'Agence Régionale de Santé, Lamballe Terre & Mer (propriétaire du plan d'eau) met en oeuvre un suivi basé sur un prélèvement et une analyse hebdomadaires.

Ainsi, en 2023, les prélèvements sont réalisés par la SAUR et analysés par Labocéa. Le SDAEP 22 (Syndicat Départemental d'Alimentation en Eau Potable des Côtes d'Armor) assure quant à lui la coordination, l'interprétation des analyses et la réalisation d'un bulletin d'information hebdomadaire qui est notamment adressé en mairie et aux structures utilisatrices du plan d'eau.

En fonction des résultats, la mairie prend ensuite, si nécessaire, les dispositions relevant des pouvoirs de police du Maire, en vue notamment de prévenir les risques pour la santé des habitants et/ou usagers.

Retourner à la liste