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Les amphibiens, des bio-indicateurs naturels de pollution

Les amphibiens sont les premiers vertébrés tétrapodes (2 paires de membres) à apparaître sur Terre, il y a 400 millions d’années.

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En France, on note la présence de deux grands groupes :

  • les urodèles avec les salamandres et les tritons,
  • les anoures avec les grenouilles et les crapauds.

Aujourd’hui menacés, la régression des amphibiens est générale dans le monde avec un déclin rapide à l’échelle de la France durant les vingt dernières années. On estime à l’heure actuelle que 41 % de ces espèces seraient en risque d’extinction. Or, de par leur position dans la chaîne alimentaire, les amphibiens occupent une place centrale dans les écosystèmes : ils vont à la fois servir de nourriture aux oiseaux et aux petits mammifères et consommer des organismes de petites tailles, tels que les araignées, les mouches et les moustiques. Leur disparition dans certains milieux déstructure les maillons de la chaîne alimentaire dont ils font partie, favorisant le développement de moustiques et autres insectes nuisibles pour l’homme.

Les principales causes de déclin

Les deux causes majoritaires de déclin chez les amphibiens proviennent des activités humaines avec la dégradation de leur habitat et la pollution. Même si la mortalité due au polluant reste faible, cette mortalité peut tout de même causer des chutes brutales de la population et peuvent engendrer une extinction relativement rapide. En effet, leur peau, très perméable, les rend vulnérables au polluant, mais leur confère, par la même, occasion le titre de « bio-indicateur naturel » de pollution. Paradoxalement, alors que les oiseaux et les mammifères font partie des tests imposés pour l’homologation des produits pesticides, les amphibiens, eux, n’en font pas partie.

Mais comment les amphibiens sont-ils contaminés par les polluants ?

Les amphibiens ont un cycle biologique particulier composé d’une métamorphose. Passant d’œuf à larve en milieu aquatique, les adultes auront ensuite une vie quasi-exclusivement terrestre. Ils vont donc être au contact, dans leurs différentes phases de développement, avec des polluants potentiels qui peuvent se retrouver dans l’eau ou dans le sol.