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Eau et assainissement

Résultats de l’étude HMUC

Le Syndicat Mixte de la Baie de Saint-Brieuc porte l’étude HMUC (Hydrologie, Milieux, Usages, Climat) sous l’égide de la Commission Locale de l’Eau (CLE). Elle a présenté une restitution des résultats lors du Conseil communautaire du 21 octobre 2025.

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Les enjeux de la gestion de l’eau

Découvrez au travers de cette animation les grands enjeux de la gestion de l’eau et les grandes étapes de sa mise en œuvre.

Pour garantir la vie sur nos territoires, il est essentiel de définir une politique locale de partage de l’eau. Les études Hydrologie, Milieux, Usages, Climat (HMUC) permettent d’acquérir et de capitaliser les connaissances indispensables pour définir une politique locale de partage de l’eau efficace et pérenne.

Périmètre de l’étude

Le Syndicat Mixte de la Baie de Saint-Brieuc porte l’étude HMUC sous l’égide de la Commission Locale de l’Eau (CLE). Il s’agit d’analyser la gestion quantitative de l’eau, en croisant les ressources disponibles avec les besoins actuels et à venir (habitat, industrie, agriculture, etc), tout en garantissant la préservation des milieux naturels, le tout dans un contexte de changement climatique.

L’étude est menée sur une partie des territoires de Leff-Armor Communauté, Saint Brieuc Armor Agglomération, Lamballe Terre & Mer et de Dinan Agglomération. Soit 74 communes et représentant 200 000 habitants. Avec une croissance démographique de 20% entre 1982 et 2019 et une forte attractivité touristique littorale, les besoins augmentent tandis que la ressource se raréfie.

Les enjeux sont, donc, importants pour les territoires, qui devront s’engager vers une planification, conditionnée à une gestion intégrée et durable de la ressource en eau.

Lancée en 2023, la phase de diagnostic est terminée.

Principaux enseignements

L’étude révèle les points suivants :

  • Ressources en eau majoritairement superficielles → sensibles au manque de pluie
  • Impacts du changement climatique → raréfaction de la ressource en eau, surtout l’été
  • Augmentation des besoins en eau, tous usages confondus, notamment l’été
  • Evolution des normes de qualité (polluants émergents) → risque d’abandon de petites ressources locales
  • Des milieux aquatiques déjà contraints et fragilisés → forte vulnérabilité de la source de nos usages
  • Le basculement en « crise sécheresse » risque de devenir la norme → anticiper pour prévenir les restrictions d’usages

Le diagnostic alerte donc sur le fait que dans les prochaines années, l’accès à l’eau peut devenir un facteur limitant pour le développement des territoires. Mais également générer une forme de compétition entre ces territoires ou entre les usages.

Pour cela, des choix collectifs vont être nécessaires.

Préconisations

  • S’organiser pour prévenir la crise est moins coûteux que subir la crise
  • Organiser une gestion équilibrée de la ressource entre tous les acteurs de l’eau (petit et grand cycle de l’eau) à une échelle adaptée pour les milieux (hyrdographique) et les usages (en tenant compte de l’interconnexion AEP)
  • Concrètement cela implique de :
    • Redonner leurs pleines fonctionnalités aux milieux aquatiques en se basant sur les solutions fondées sur la nature
      • Repositionner les cours d’eau dans leurs talwegs
      • Favoriser l’infiltration de l’eau dans les sols
      • Préserver les zones humides…
    • Miser sur des usages sobres en eau
      • Changer d’usage vers des usages sans eau ou utilisant moins d’eau
      • Réduire les fuites
      • Diminuer la dépendance à l’eau potable par la substitution (eaux de pluies, REUT, REUSE…)

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