
Gestion des espèces invasives
Lamballe Terre & Mer s’engage activement dans la lutte contre ces nuisibles et informe les habitants sur les bons gestes à adopter : signalement, précautions, contacts utiles, actions concrètes. Retrouvez ici toutes les informations essentielles pour contribuer à la préservation de notre cadre de vie.
Sommaire
Le frelon asiatique (Vespa Velutina) est un frelon invasif d’origine asiatique dont la présence en France a été signalée pour la première fois dans le Lot-et-Garonne en 2006. L’insecte s’est depuis largement répandu dans une grande partie de la France.
Son aspect
Le frelon asiatique se différencie de son cousin européen par sa taille plus petite et ses couleurs plus foncées. Son abdomen est presque entièrement brun, seul le quatrième segment de l’abdomen est jaune orangé. Les pattes brunes sont jaunes à l’extrémité. Le devant de la tête est jaune orangé.
À gauche : frelon européen / À droite : frelon asiatique
Cycle de vie du frelon asiatique
Son régime alimentaire
Il a un régime alimentaire très varié. Outre les abeilles, il s’attaque à d’autres insectes comme les guêpes, les mouches, les papillons, les chenilles et les araignées dont ils nourrissent leurs larves. Les adultes ne se nourrissent que de liquides sucrés (miellat, nectar, miel…) ainsi que de fruits mûrs (pommes, prunes, raisins, etc.).
Son nid
Nid primaire
Petit (de la taille d’une orange), se trouvant généralement à moins de 3 mètres de haut, à l’abri des intempéries : sous un toit, une cabane, un garage, dans une boite
aux lettres, un nichoir à oiseaux…
Nid secondaire
Selon la position du nid primaire, la colonie peut agrandir considérablement le nid ou se déplacer là où elles pourront en construire un nouveau, plus grand, souvent
en hauteur. On les trouve dans les arbres mais également dans les bâtiments ou les haies.
Les dangers liés au frelon asiatique
Extermination des abeilles
Le frelon asiatique nourrit ses larves avec les abeilles. Une colonie peut, durant une saison, engloutir jusqu’à 200 000 abeilles ou équivalent d’insectes ! Cela représente environ 3 ruches !
La disparition des abeilles, insectes pollinisateurs, aurait des conséquences dramatiques sur la biodiversité.
Piqûre mortelle pour l’homme en cas d’allergie (œdème de Quincke, choc anaphylactique)
Le frelon asiatique attaque seulement pour se défendre ou pour protéger le nid. En cas d’agression, sa piqûre n’est pas plus dangereuse que celle d’un frelon européen, sauf en cas de piqûres multiples.
Pour éviter les risques de piqûres :
- Ne pas déranger la colonie afin de ne pas provoquer de comportements agressifs (distance : 5m du nid) ;
- Avant d’entreprendre des travaux de toiture, de tonte ou de taille, observer l’environnement pour repérer des mouvements d’insectes.
Lutter contre les frelons asiatiques
Il ne sert à rien de détruire un nid à partir de décembre. En hiver, ils sont désertés. Par ailleurs, les nids secondaires ne sont jamais réutilisés par les frelons l’année suivante.
Ouvrez l’œil !
En avril-mai, la femelle du frelon asiatique sort de sa cachette pour fonder un nid primaire. Petit et souvent à l’abri des regards, la reine y pondra ses premiers œufs. Point de départ d’une nouvelle colonie, celle-ci pourra contenir jusqu’à 3000 frelons lorsque le nid secondaire aura été construit.
ATTENTION !
- Une destruction sauvage du nid (tir au fusil, feu, paintball..) engendre un risque très élevé d’attaque massive et favorise la dispersion des reines qui recréeront d’autres nids ailleurs.
- Le piégeage est déconseillé car il présente un risque important pour les populations d’insectes locales.
- La destruction des nids de frelons asiatiques doit être réalisée par des professionnels agréés qui possèdent le savoir-faire et les équipements pour se protéger.
- Le dard du frelon asiatique peut traverser plusieurs épaisseurs de tissus. Vos vêtements ne vous protègeront pas !
Que faire si vous découvrez un nid ?
- Contactez votre mairie pour renseigner une fiche de signalement.
- Le référent de la commune viendra constater la présence du nid et transmettra la fiche de signalement au service Environnement de Lamballe Terre & Mer.
- Un apiculteur volontaire (seulement pour les nids primaires) ou une entreprise retenue par Lamballe Terre & Mer, viendra procéder à la destruction du nid.
Lamballe Terre & Mer prend entièrement en charge la destruction des nids de frelons asiatiques sur son territoire, sur une propriété publique ou privée.
La chenille processionnaire du pin et du chêne sont des larves de papillons nocturnes. Très urticantes, ces chenilles peuvent déclencher des réactions allergiques parfois graves pour les humains comme pour les animaux (œdèmes, démangeaisons, etc.). Elles causent également des lésions sur les arbres (défoliation, affaiblissement, …). Les risques envers les humains et les animaux sont les plus critiques lors de la période de processions (de novembre à fin mars pour celle du pin et à partir d’avril pour celle du chêne). De nombreuses méthodes permettent de lutter contre les chenilles processionnaires : échenillage, piégeage…
Comment reconnaître cette chenille ?
De couleur brun-noir, avec des taches rougeâtres sur les flancs et le dos, et une face ventrale jaune. Le corps est recouvert de poils urticants, capables de
déclencher des allergies.
Sa présence est facilement repérable par ses nids soyeux blancs dans les pins.
Les chenilles processionnaires du pin
Le cycle de vie de la chenille processionnaire du pin
L’intervention permettant de lutter contre les chenilles processionnaires du pin peut se faire à tout moment avec des méthodes adaptées aux différentes
périodes.
Les différents procédés pour lutter contre la chenille processionnaire du pin
Lutte mécanique
Couper et brûler les branches porteuses de pontes, pré-nids et nids. En cas d’attaque ponctuelle, sur des arbres facilement accessibles. Se protéger soigneusement contre les
risques d’urtication (combinaison, masque, lunettes, gants).
Lutte par confusion sexuelle
Le piège à phéromone va permettre la capture des papillons mâles (stade adulte de la chenille) à l’aide de phéromones de synthèse.
Lutte par piégeage mécanique
L’éco-piège intercepte les chenilles lors de leur descente le long du tronc, à l’aide d’un collier disposé autour du tronc, et tombe dans un sac collecteur.
Ne pas oublier de décrocher les sacs pour les détruire entre les mois d’avril et mai.
Lutte biologique
Favoriser la présence des prédateurs naturels (oiseaux) en posant des nichoirs à mésanges.
Privilégier la plantation d’autres arbres que le pin.
Ces différents pièges sont disponibles en jardineries et sur internet.
Arrêté préfectoral chenilles processionnaires 2024
S’adressant à tous les propriétaires et gestionnaires d’espaces extérieurs, l’arrêté n’a pas vocation à éradiquer les chenilles processionnaires du pin et du chêne mais à protéger les population humaines et animales contre l’exposition aux soies urticantes.
Vous pouvez signalez les nids sur https://alertespeces.fredon-bretagne.com/
Pour choisir la solution la mieux adaptée à votre situation, contactez :
Fédération Départementale des Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles des Côtes d'Armor
02 96 01 37 90 FGDON22Les plantes exotiques envahissantes telles que le Datura stramoine, les renouées asiatiques ou l’Ambroisie à feuilles d’Armoise, sont des espèces introduites par l’homme sur un territoire où elles ne sont naturellement pas présentes. Elles représentent une menace pour les écosystèmes, les habitats ou les espèces autochtones avec des conséquences écologiques, économiques et sanitaires. Ces espèces se propagent rapidement, d’où l’intérêt d’intervenir dès que possible.
L’Ambroisie à feuilles d’Armoise
Comment reconnaître la plante ?
Tige : ronde, pleine et poilue
Feuilles : de la même couleur sur les deux faces, divisées en plusieurs lobes jusqu’à la nervure centrale, extrémité fine et pointue
Fleurs : vertes en forme de cloches réunies en grappe au sommet de la plante
Où la trouvons-nous ?
Parcelles agricoles, friches, bords de champ et de route
Quel risque pour ma santé ?
Pollen très allergisant
La Berce du Caucase
NE PAS CONFONDRE AVEC LA BERCE COMMUNE
Comment reconnaître la plante ?
Taille : de 3 à 5 m de hauteur
Feuilles : composées, profondément découpées, pouvant atteindre 1 m
Ombelles : blanche, jusqu’à 50 cm de diamètre
Tige : robuste, creuse, cannelée, tachetée de pourpre
Où la trouvons-nous ?
Terrains vagues, friches, milieux humides
Quel risque pour ma santé ?
Provoque de graves brûlures s’intensifiant avec une exposition au soleil
La Datura Stramoine
Comment reconnaître la plante ?
Taille : 40 cm à 1 m de hauteur
Fleurs : blanches, en forme d’entonnoir plissé, dirigé vers le haut
Fruits : bogues épineux remplis de graines
Où la trouvons-nous ?
Zones de cultures, potagers, massifs, remblais
Quel risque pour ma santé ?
Ensemble de la plante très toxique par ingestion
Le raisin d’Amérique
Comment reconnaître la plante ?
Taille : de 2 à 3 m de hauteur
Tige : pourpre
Fruits : grappes vert clair puis noir luisant, en forme de raisin
Où la trouvons-nous ?
Secteurs boisés, sols riches et acides
Quel risque pour ma santé ?
Ensemble de la plante toxique en cas d’ingestion pour l’homme, le bétail et certains volatiles
Herbe de La Pampa
Comment reconnaître la plante ?
Taille : de 2 à 3m de hauteur
Feuilles : de 1 à 1m50, fines, linéaires vertes, légèrement arquées et aux bords coupants
Plumeau : beige
Largeur : de 1m50 à 3m
Où la trouvons-nous ?
L’Herbe de La Pampa, affectionnant les milieux chauds et humides, est particulièrement présente sur le littoral breton. On peut également la retrouver le long des axes routiers et dans des endroits remaniés.
Quels risques pour ma santé, pour la biodiversité ?
Les nuisances de l’Herbe de La Pampa comportent de faibles risques pour la santé si ce n’est des coupures avec les feuilles ou des allergies avec le pollen.
Laurier palme ou laurier cerise
Comment reconnaître la plante ?
Taille : jusqu’à 6 à 8m de hauteur
Feuilles : feuillage persistant, feuilles longues (10-15 cm) lancéolées et lustrées
Fleurs : blanches, dressées en grappe
Fruits : à noyaux rouges/noirs
Quels risques pour la biodiversité ?
Le Laurier palme colonise les espaces naturels et principalement les milieux forestiers où il peut former des ensembles très denses. Son feuillage large et persistant empêche le développement des espèces locales et la régénération de la forêt.
Mesures de précaution
- Savoir les reconnaître,
- Ne pas les planter,
- Privilégier les espèces locales ou certaines espèces exotiques peu compétitives.
Que faire en leur présence ?
- Signalez leur observation en contactant le service environnement : environnement@lamballe-terre-mer.bzh,
- Coupez les tiges avant la floraison et renouvelez si besoin (attention aux risques de brûlures avec la Berce du Caucase),
- Ne les jetez en aucun cas en milieu naturel,
- Ne les compostez pas (risque de bouturage ou de résistance des graines).
Consultez et signalez les espèces à enjeux pour la santé humaine en Bretagne
https://alertespeces.fredon-bretagne.com/
Les déchets verts n’ont pas leur place dans la nature et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ils ne sont pas sans risque pour la faune et la flore. La décomposition de ces déchets verts issus des jardins ne sont pas les mêmes qu’en milieu naturel (essences différentes, traitées, etc.). Bien qu’ils se dégradent, leur décomposition entraîne des modifications de la faune et de la flore. Ils peuvent favoriser ainsi le développement de plantes invasives (laurier palme, herbe de la pampa…) contre lesquelles il faut lutter pour protéger les espèces locales.
Tous les dépôts sauvages, y compris de déchets verts, sont passibles d’une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 €.
Que fait-on alors de ces déchets ?
On les valorise au maximum dans son jardin (compost, paillage…) et on les dépose, en dernier recours, à la déchèterie !