La préservation des terres agricoles est une urgence et un enjeu essentiel au maintien de la fonction de production agricole de notre territoire et de sa vitalité économique. En effet, les secteurs agricole et agroalimentaire jouent un rôle majeur dans la structuration socio-économique de l’Agglomération puisqu’ils totalisent 25% des emplois du territoire.
Le ralentissement de l’artificialisation des terres est aussi un impératif si nous voulons garantir notre sécurité alimentaire et nourrir une population toujours croissante.
À cette question de la quantité suffisante à produire pour nourrir la population s’ajoute la question de la qualité. Protéger les terres agricoles à proximité des pôles urbains est l’un des axes clés pour une alimentation plus durable : c’est indispensable pour développer les circuits courts, limiter les gaz à effet de serre liés au transport des aliments, redonner une place centrale aux agriculteurs dans notre société. Or, La Bretagne consomme chaque jour l’équivalent de neuf terrains de football d’espaces naturels, agricoles et forestiers.
Cette consommation sans limite de terres, le plus souvent agricoles, n’est pas soutenable et nous expose à un certain nombre de risques : amplification des risques d’inondation, perte de biodiversité, réchauffement climatique (un sol artificialisé n’absorbe plus de gaz à effet de serre), réduction de la capacité des terres agricoles à nous nourrir.
Au-delà des conséquences environnementales, le développement basé sur l’étalement urbain a des répercussions sur la société dans son ensemble : éloignement des pôles d’emploi, usage plus important des véhicules motorisés, vacance commerciale en centre-ville…
Afin de préserver la capacité de nos terres à nous nourrir, préserver la vitalité économique de notre territoire et atténuer le réchauffement climatique, il est urgent de changer de mode de développement. La loi Climat et Résilience de 2021 qui impose l’objectif du « zéro artificialisation nette » à l’horizon 2050 représente à ce titre une opportunité.